Interview
Bernard Richelle
Président
et
Thomas Ryckalts
Administrateur délégué
Le rôle de citydev.brussels va encore plus s’accroître dans les années à venir, entre autres en raison de l’inflation, qui aura un impact sur les coûts de construction et sur les marchés publics en général.
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Après une année de contrat de gestion, une pandémie toujours active, quel bilan général dressez-vous pour citydev.brussels ? Les objectifs sont-ils au rendez-vous ?
Bernard Richelle : Malgré toutes les restrictions liées à la crise sanitaire, 2021 a quand même été une année d’activité en continu. Les activités de citydev.brussels n’ont jamais été à l’arrêt ! Les dossiers ont continué à progresser, les équipes à travailler, même avec une organisation à distance. citydev.brussels a bien poursuivi sur sa lancée.
Thomas Ryckalts : Je partage tout à fait cette analyse. On a certes encore rencontré quelques difficultés en cette deuxième année de la pandémie, mais citydev.brussels les a vite surmontées. Je ne dirais pas que c'était la normalisation totale, mais nous nous sommes très bien adaptés.
Bernard Richelle : Nous avons par ailleurs dû gérer de nouveaux challenges suite aux ambitieux objectifs identifiés dans le contrat de gestion, ce qui a donné davantage de travail aux équipes. Mais nous avons continué à recruter et à fonctionner relativement normalement ce qui a permis de mettre de nombreux nouveaux dossiers sur les rails.
Bernard Richelle : Malgré toutes les restrictions liées à la crise sanitaire, 2021 a quand même été une année d’activité en continu. Les activités de citydev.brussels n’ont jamais été à l’arrêt ! Les dossiers ont continué à progresser, les équipes à travailler, même avec une organisation à distance. citydev.brussels a bien poursuivi sur sa lancée.
Thomas Ryckalts : Je partage tout à fait cette analyse. On a certes encore rencontré quelques difficultés en cette deuxième année de la pandémie, mais citydev.brussels les a vite surmontées. Je ne dirais pas que c'était la normalisation totale, mais nous nous sommes très bien adaptés.
Bernard Richelle : Nous avons par ailleurs dû gérer de nouveaux challenges suite aux ambitieux objectifs identifiés dans le contrat de gestion, ce qui a donné davantage de travail aux équipes. Mais nous avons continué à recruter et à fonctionner relativement normalement ce qui a permis de mettre de nombreux nouveaux dossiers sur les rails.
Certaines entreprises actives sur les sites de citydev.brussels ont-elles été impactées par la crise sanitaire, et dans quels secteurs ? Quelles mesures de soutien leur avez-vous proposées ?
Thomas Ryckalts : Nous avons prévu un système qui reportait le paiement des canons et des loyers pour les entreprises actives dans les secteurs qui ont été fort impactés, comme l’Horeca, l’événementiel, etc. Nous avons agi de façon systématique pour toutes les entreprises, qui ont été contactées en direct par nos accounts manager. Le conseil d’administration avait insisté sur le fait que chaque société devait avoir la possibilité de transmettre ses demandes spécifiques, chacune ayant des besoins différents. Nous avons fixé des plans d’apurement sur mesure pour toute entreprise qui en a fait la demande, et aucune demande d’aide qui répondait aux conditions n’a été refusée. Nous nous sommes pour cela bien entendu alignés sur les mesures gouvernementales prises en la matière.
Bernard Richelle : Il y a eu l’adoption de deux mesures, en effet : le report de paiement sur des durées longues et un deuxième train de mesures, qui consistait à accepter de renoncer à des loyers ou des canons dans des situations particulières, pour les entreprises de certains secteurs impactés. Au final, à la fin de l’année, nous avons enregistré un certain retard sur les délais d'encaissement des loyers par rapport aux années précédentes. Cela n’est pas surprenant parce que l’impact a été général. Mais grâce à ces aides et aux autres mesures des autorités publiques, la plupart des entreprises sur les sites de citydev.brussels n’ont pas vécu de grandes catastrophes économiques.
Thomas Ryckalts : Nous avons prévu un système qui reportait le paiement des canons et des loyers pour les entreprises actives dans les secteurs qui ont été fort impactés, comme l’Horeca, l’événementiel, etc. Nous avons agi de façon systématique pour toutes les entreprises, qui ont été contactées en direct par nos accounts manager. Le conseil d’administration avait insisté sur le fait que chaque société devait avoir la possibilité de transmettre ses demandes spécifiques, chacune ayant des besoins différents. Nous avons fixé des plans d’apurement sur mesure pour toute entreprise qui en a fait la demande, et aucune demande d’aide qui répondait aux conditions n’a été refusée. Nous nous sommes pour cela bien entendu alignés sur les mesures gouvernementales prises en la matière.
Bernard Richelle : Il y a eu l’adoption de deux mesures, en effet : le report de paiement sur des durées longues et un deuxième train de mesures, qui consistait à accepter de renoncer à des loyers ou des canons dans des situations particulières, pour les entreprises de certains secteurs impactés. Au final, à la fin de l’année, nous avons enregistré un certain retard sur les délais d'encaissement des loyers par rapport aux années précédentes. Cela n’est pas surprenant parce que l’impact a été général. Mais grâce à ces aides et aux autres mesures des autorités publiques, la plupart des entreprises sur les sites de citydev.brussels n’ont pas vécu de grandes catastrophes économiques.
Comment faire progresser les projets en temps de Covid et aussi, continuer à assumer son rôle, comme animer des conseils d’administration à distance ?
Thomas Ryckalts : Je crois que pour nous, les administrateurs, il était plus facile de s'adapter que pour les équipes opérationnelles qui ont dû collaborer au quotidien à distance. Heureusement, il y a quand même eu un début de normalisation en 2021 : les collaborateurs pouvaient revenir certains jours au bureau.
Bernard Richelle : En 2021, à part une réunion en septembre, toutes les réunions du conseil d’administration se sont faites en visioconférence. Les groupes de travail que nous organisions régulièrement sur certaines thématiques n’ont hélas pas pu se mettre en place non plus. Comme pour la vie sociale en général, nous avons donc dû mettre sur pause les échanges informels que l’on peut avoir avant ou après une réunion. Ces relations personnelles nous ont quand même manqué. Mais cela ne nous a pas empêché d’avancer et nous savions que nous pouvions compter sur le personnel et le Comité de Direction pour gérer l'opérationnel. Au vu des résultats et de ce qui a été réalisé au cours de l'année, cela a manifestement bien fonctionné.
Thomas Ryckalts : Je crois que pour nous, les administrateurs, il était plus facile de s'adapter que pour les équipes opérationnelles qui ont dû collaborer au quotidien à distance. Heureusement, il y a quand même eu un début de normalisation en 2021 : les collaborateurs pouvaient revenir certains jours au bureau.
Bernard Richelle : En 2021, à part une réunion en septembre, toutes les réunions du conseil d’administration se sont faites en visioconférence. Les groupes de travail que nous organisions régulièrement sur certaines thématiques n’ont hélas pas pu se mettre en place non plus. Comme pour la vie sociale en général, nous avons donc dû mettre sur pause les échanges informels que l’on peut avoir avant ou après une réunion. Ces relations personnelles nous ont quand même manqué. Mais cela ne nous a pas empêché d’avancer et nous savions que nous pouvions compter sur le personnel et le Comité de Direction pour gérer l'opérationnel. Au vu des résultats et de ce qui a été réalisé au cours de l'année, cela a manifestement bien fonctionné.
Il est question d'un prochain déménagement pour citydev.brussels ?
Bernard Richelle : La rénovation du site Gosset à Molenbeek-Saint-Jean, où se trouve notre siège social, est en effet un des objectifs du contrat de gestion. Les aménagements datent un peu… Le souhait est d’y réaliser un site mixte qui soit à l’image de citydev.brussels dans la construction de la ville de demain. Cette rénovation implique de devoir déménager durant un certain temps pour revenir sur le site une fois les travaux terminés. Si tout le monde s’est immédiatement accordé sur l’objectif qui est bien de revenir ensuite dans ce quartier dans lequel l’institution est ancrée, quelques discussions ont toutefois eu lieu autour de la question : quel est le bon timing pour lancer le déménagement ?
Thomas Ryckalts : Nous sommes vite arrivés à la conclusion unanime qu’un déménagement serait effectivement inévitable si nous souhaitons garantir le confort de travail des collaborateurs durant les lourds travaux de rénovation. Mais il y avait aussi des arguments pour ne pas attendre le début des travaux et déménager assez rapidement : d’une part, le site du Gosset nécessitait quelques investissements d’entretien et de maintenance urgents qui devraient être effectués si on souhaitait y rester encore quelque temps, ce qui n’était pas efficace vu qu’une rénovation totale était prévue à plus long terme ; d’autre part, déménager à court terme représente une opportunité pour offrir à notre personnel sans trop attendre un environnement qui est plus en phase avec le nouveau mode de travail que nous constatons depuis l’instauration du télétravail structurel. Nous souhaitons offrir aux équipes un lieu beaucoup plus collaboratif pour optimiser les jours de présence au bureau. Le processus a donc quelque peu été accéléré par ces deux années de pandémie, et il a été décidé que le déménagement aura déjà lieu en fin d’année 2022.
Bernard Richelle : Tout à fait, ce déménagement nous offre de belles perspectives, parce qu’il permet à la fois de tester un tel lieu de travail hybride et de réfléchir parallèlement à la conception du futur site du Gosset en fonction des besoins de nos collaborateurs. Ce qui est évidemment très important.
Thomas Ryckalts : C’est vrai que nous avons constaté, avec les engagements récents, qu'il existe une forte concurrence sur le marché du travail. Il est donc de plus en plus important de proposer des conditions adaptées aux nouvelles attentes de notre personnel. Il faut garder les talents chez nous ! Tout cela s’inscrit d’ailleurs dans le Plan « Connect » , déjà adopté il y a quelques années, et qui définit l’adéquation entre les surfaces et les besoins identifiés.
Bernard Richelle : La rénovation du site Gosset à Molenbeek-Saint-Jean, où se trouve notre siège social, est en effet un des objectifs du contrat de gestion. Les aménagements datent un peu… Le souhait est d’y réaliser un site mixte qui soit à l’image de citydev.brussels dans la construction de la ville de demain. Cette rénovation implique de devoir déménager durant un certain temps pour revenir sur le site une fois les travaux terminés. Si tout le monde s’est immédiatement accordé sur l’objectif qui est bien de revenir ensuite dans ce quartier dans lequel l’institution est ancrée, quelques discussions ont toutefois eu lieu autour de la question : quel est le bon timing pour lancer le déménagement ?
Thomas Ryckalts : Nous sommes vite arrivés à la conclusion unanime qu’un déménagement serait effectivement inévitable si nous souhaitons garantir le confort de travail des collaborateurs durant les lourds travaux de rénovation. Mais il y avait aussi des arguments pour ne pas attendre le début des travaux et déménager assez rapidement : d’une part, le site du Gosset nécessitait quelques investissements d’entretien et de maintenance urgents qui devraient être effectués si on souhaitait y rester encore quelque temps, ce qui n’était pas efficace vu qu’une rénovation totale était prévue à plus long terme ; d’autre part, déménager à court terme représente une opportunité pour offrir à notre personnel sans trop attendre un environnement qui est plus en phase avec le nouveau mode de travail que nous constatons depuis l’instauration du télétravail structurel. Nous souhaitons offrir aux équipes un lieu beaucoup plus collaboratif pour optimiser les jours de présence au bureau. Le processus a donc quelque peu été accéléré par ces deux années de pandémie, et il a été décidé que le déménagement aura déjà lieu en fin d’année 2022.
Bernard Richelle : Tout à fait, ce déménagement nous offre de belles perspectives, parce qu’il permet à la fois de tester un tel lieu de travail hybride et de réfléchir parallèlement à la conception du futur site du Gosset en fonction des besoins de nos collaborateurs. Ce qui est évidemment très important.
Thomas Ryckalts : C’est vrai que nous avons constaté, avec les engagements récents, qu'il existe une forte concurrence sur le marché du travail. Il est donc de plus en plus important de proposer des conditions adaptées aux nouvelles attentes de notre personnel. Il faut garder les talents chez nous ! Tout cela s’inscrit d’ailleurs dans le Plan « Connect » , déjà adopté il y a quelques années, et qui définit l’adéquation entre les surfaces et les besoins identifiés.
La crise sanitaire et la guerre en Ukraine ont entraîné une augmentation du prix des matériaux et des coûts de l’énergie. Dans ce contexte, il est devenu difficile pour les entrepreneurs de s’engager sur du long terme. Avez-vous remarqué une baisse des candidatures à vos appels d’offres récents ?
Bernard Richelle : Il y a des entreprises qui ne veulent plus remettre d'offres, en tout cas chiffrées, parce que les prix varient trop. Elles ne veulent pas s'engager maintenant, même avec les adaptations basées sur les indices de la construction. Cependant pour les projets de citydev.brussels, les candidats sont heureusement toujours là.
Thomas Ryckalts : En effet, nous n’étions pas sûrs de recevoir autant de réponses dans les marchés récemment lancés, parce qu'il n'est pas facile d'introduire des offres en ce moment en raison de la pénurie de matériaux et l’inflation en général. Toutes les sociétés ne veulent pas se risquer à se fixer sur les prix.
Bernard Richelle : Il y a des entreprises qui ne veulent plus remettre d'offres, en tout cas chiffrées, parce que les prix varient trop. Elles ne veulent pas s'engager maintenant, même avec les adaptations basées sur les indices de la construction. Cependant pour les projets de citydev.brussels, les candidats sont heureusement toujours là.
Thomas Ryckalts : En effet, nous n’étions pas sûrs de recevoir autant de réponses dans les marchés récemment lancés, parce qu'il n'est pas facile d'introduire des offres en ce moment en raison de la pénurie de matériaux et l’inflation en général. Toutes les sociétés ne veulent pas se risquer à se fixer sur les prix.
Le mot de la fin ?
Thomas Ryckalts : Selon moi, le rôle de citydev.brussels va encore plus s’accroître dans les années à venir, entre autres en raison de l’inflation, qui aura un impact sur les coûts de construction et sur les marchés publics en général. Le secteur de la construction sera impacté par une incertitude sur les prix, et je crois que citydev.brussels pourra jouer un rôle important pour aider ce secteur.
Bernard Richelle : Nous restons en tous cas très confiants dans la réalisation du contrat de gestion. Les indicateurs dont nous disposons aujourd'hui sont bons. Nous sommes donc plutôt sereins pour l’avenir.
Thomas Ryckalts : Selon moi, le rôle de citydev.brussels va encore plus s’accroître dans les années à venir, entre autres en raison de l’inflation, qui aura un impact sur les coûts de construction et sur les marchés publics en général. Le secteur de la construction sera impacté par une incertitude sur les prix, et je crois que citydev.brussels pourra jouer un rôle important pour aider ce secteur.
Bernard Richelle : Nous restons en tous cas très confiants dans la réalisation du contrat de gestion. Les indicateurs dont nous disposons aujourd'hui sont bons. Nous sommes donc plutôt sereins pour l’avenir.